Le LIA ECOLAND - un laboratoire international pour redonner de la valeur aux territoires contaminés

Les pays industrialisés ont le triste privilège de détenir de très grands territoires contaminés par des polluants peu ou pas dégradables. Lorsque la contamination affecte des terres agricoles, c’est la qualité des récoltes et la santé humaine qui sont potentiellement menacées. Créé en 2015, en aboutissement des relations fructueuses établies entre le Laboratoire Sols et Environnement, de l’Université de Lorraine et d'INRAE, et le Laboratory of Environmental Pollution Control and Remediation Technologies de l’Université Sun Yat-sen de Canton en Chine, le Laboratoire International Associé « Ecosystem Services provided by Contaminated Land » (ECOLAND) consacre ses recherches à mieux connaître les potentialités des sols contaminés et à mettre au point des approches et procédés pour leur redonner de la valeur. Le renouvellement du LIA en 2023 fait suite aux collaborations fructueuses menées depuis 2015. Ecoland 2 est étendu à un nouveau partenaire, l'Université Agricole de Chine du Sud (SCAU). Trois grandes voies sont ainsi explorées : i) produire de la nourriture saine sur sol contaminé en s’appuyant sur les ressources génétiques et la modification des propriétés des sols ; ii) produire de la biomasse à usage industriel ou alimentaire en recréant des écosystèmes productifs sur les sols dégradés et contaminés ; enfin, iii) recycler par agromine les métaux présents dans les sols contaminés. Ces stratégies doivent aussi contribuer à l’amélioration des services écosystémiques rendus (e.g. atténuation de la pollution, régulation de la biodiversité, stockage de carbone et régulation climatique). La coopération s’appuie sur des échanges intensifs d’étudiants, de doctorants (cotutelles) et de professeurs et la mise en place d’expériences en commun, notamment des essais de longue durée sur sites contaminés. Le LIA a créé une véritable dynamique internationale autour des questions de sites et sols pollués et du recyclage. Il a permis de développer de nouvelles pistes de recherche scientifique et technologique, ainsi que des actions de formation originales. Très largement soutenu par ses tutelles, il joue aussi un rôle de portail pour d’autres acteurs scientifiques qui permet d’amplifier la portée des coopérations.